« Mercredi dys » : Les crises de nos fantadys, trucs et astuces

2014-02-04 17.46.09

Crises et émotions fortes…La décharge émotionnelle est un processus naturel qui aide à libérer les tensions. On comprend dès lors pourquoi nos petits fantastiques sont peut-être plus sujets aux « crises » que les autres enfants. Cette Hypersensibilité à leur environnement et aux émotions des autres qui les caractérise souvent rend la gestion de leurs émotions difficile chez une grande majorité d’entre eux (colères brusques, pleurs faciles qui s’arrêtent d’un coup …). Si l’on rajoute à cela les efforts au quotidien pour contrôler leurs gestes, faire de leur mieux à l’école, se concentrer, faire face aux situations de dévalorisation et d’échecs…on arrive à la fin de la journée à des cocktails explosifs !!

Je suis sûre que vous êtes entrain de vous dire : « oui, oui c’est bien ça » et c’est fatiguant, usant au quotidien. Donc l’idée pour ce mercredi dys c’est de mettre en commun tous nos trucs et astuces pour gérer les crises de nos enfants. Evidemment ils sont tous différents et ne réagiront pas de la même manière mais il est intéressant de voir ce que, vous, parents mettez en place pour pallier à ces crises, les anticiper et les gérer. Si des professionnels veulent intervenir et apporter leur expertise ça sera avec grand plaisir !

QUELQUES TRUCS ET ASTUCES AU QUOTIDIEN

  • La communication bienveillante

Je vous avais parlé il y a quelques temps d’une façon de communiquer autrement avec ses enfants grâce aux ateliers « Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent », vous pouvez relire l’article ici pour voir comment j’arrive à désamorcer quelques crises grâce notamment à l’écoute active.

Cependant, je me suis rendu compte d’une chose il y a quelques jours. Nous avons fêté l’anniversaire d’Eliott en famille. Mes deux enfants étaient donc excités avec le monde, le bruit…Léo a commencé à jouer à la console avec mon cousin et au fur et à mesure de l’avancée du jeu, il a commencé à se fatiguer, à perdre…et là ce fut le drame…Il s’est mis à insulter un des joueurs de la console, puis s’est mis à hurler, à pleurer, il s’est effondré par terre et s’est tapé la tête contre le carrelage. Et là tout le monde m’a regardée avec des grands yeux tous ronds, l’air de dire mais qu’est-ce qui se passe, mais tu fais rien ?!? bon ok il perd quoi ! c’est énervant de perdre non ? J’ai l’habitude, je les connais ces crises, je sais plus ou moins les gérer d’habitude…mais là devant tout le monde, devant ces regards perplexes, je n’ai pas su, j’ai senti la tension monter, la colère m’envahir…De son côté, Eliott faisait aussi trop de bruits et cela faisait peur à une petite cousine…et le pire du pire c’est à la fin de la journée, quand les invités sont partis, Eliott n’a pas voulu leur dire « au-revoir », s’est retourné et leur a dit « mede »…LA TOTALE, trop pour moi, trop de colères, trop de jugements, je me suis sentie mauvaise mère et du coup je n’ai pas réagi comme j’aurais dû…la peur du jugement des autres ! C’est fou comme nos réactions changent sous le regard des autres…bien sûr je m’en suis voulue, énormément…

  • Conseil d’une amie : après une crise, faire des mandalas

2014-02-04 19.24.27 2014-02-04 19.24.14 2014-02-04 19.24.04 Mandalas de Léo, 10 ans, dyspraxique

Qu’est ce qu’un mandala ? « Un chemin pour trouver son propre milieu, le centre en soi ». 

Suite à cet épisode, j’ai envoyé un sms à une amie (qui a 4 enfants dont 1 enfant dys) car je me sentais très mal, honte de moi et du comportement « hors-norme » de mes enfants. Je lui ai demandé comment elle faisait pour gérer ce genre de comportements, elle m’a répondu « nous ne faisons plus de fêtes déjà pour les anniversaires ! » (ça au moins c’est radical !) puis elle m’a conseillé de leur faire faire une activité tranquille et notamment des mandalas. C’est ce qu’elle fait généralement avec ses enfants après les crises. Alors voilà nous avons fait des mandalas (et moi aussi !), tout le monde s’est apaisé et je pense que ça nous a permis de nous recentrer sur nous-mêmes. C’était un moment très agréable et nécessaire.

  • Un outil pour apprendre à reconnaître et gérer ses émotions

A la recherche d’une aide pour mes enfants qui ont donc de la difficulté à gérer leurs émotions, que ce soit la colère, l’anxiété, la peur ou la peine, j’ai trouvé un super outil qui s’appelle « le volcan des émotions ». Il s’agit d’affiches à base de pictogrammes qui aident les enfants à prendre conscience de leurs émotions et à prévenir les crises avant qu’elles ne vous explosent à la figure. Ces affiches leur montrent qu’il existe des solutions qui s’offrent à eux pour éviter « l’explosion du volcan ».

Nous les avons affichées au frigo, ce qui permet d’y faire référence rapidement en cas de crises.

2014-02-04 18.35.28 2014-02-04 18.35.35  2014-02-04 18.35.49 Le volcan des émotions

En bas de l’affiche, tout va bien.
Puis, un problème se présente mais l’enfant a la possibilité de le régler immédiatement en trouvant une solution.
À la 3ème phase, se présente l’anxiété. L’affiche lui suggère de se calmer en respirant profondément.
A la dernière phase, le volcan explose, l’enfant doit se retirer. À chacune de ces étapes, une solution est proposée afin de lui permettre de retrouver son calme.

L’affiche « Ma valise de solutions » permet à l’adulte d’exposer et de proposer des choix d’actions, par exemple, je frappe dans un coussin, je vais chercher l’adulte, je change de jeu…

Si l’enfant a perdu le contrôle, ces affiches aideront également à faire un retour sur l’évènement et choisir avec l’enfant la solution qui aurait pu régler le problème

  • Un bon moyen pour aider un enfant à gérer sa colère c’est d’abord et avant tout lui permettre de l’exprimer

Eliott, mon petit dernier, s’exprime en criant : il est content, il crie, son frère l’embête, il crie. C’est très désagréable et parfois ça donne aussi envie de crier ! Mais évidemment on le sait tous : ce n’est pas la solution ! Dernièrement je suis tombée sur une idée de fabrication (mission transmise à Mamie Sylvia et en cours de réalisation):

La boîte à cris, pour lui permettre d’exprimer son mécontentement de manière cadrée disons. Donc l’idée c’est de permettre à ses enfants de crier dans la boîte puis de refermer rapidement le couvercle pour éviter que ces cris n’envahissent toute la maison.

Je me disais même que ça serait une bonne idée de l’utiliser pour moi, quand je sens que la colère monte et que je risque de crier sur mes enfants.

Ne pas oublier que quand la boîte est « pleine », il faut sortir la boite dehors et libérer les cris pour ne plus qu’ils reviennent dans la maison.

Voici donc quelques trucs et astuces pour gérer les crises de mes enfants mais je suis certaine que vous, les « special mother » vous avez un tas d’idées qui pourraient servir à d’autres « special mother ».

P.S. : j’oubliais, actuellement Papa fantadys teste une nouvelle méthode éducative et je viens de comprendre pourquoi : il est tombé sur Super Nanny ! Je vous laisse deviner…au secours ! Pour l’instant les punitions tombent, plus de console pendant 1 jours, 2 jours, 3 jours…je lui laisse faire sa propre expérience punitive mais j’ai juste envie de lui crier : STOP !!!

Donc voilà racontez-nous comment vous faites pour gérer les crises de vos enfants, qu’avez-vous mis en place ? qu’est-ce qui marche ? 

A vos claviers !!!

 

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A propos nannymel_special_mother

1 maman, 2 blogs, 3 enfants ! Fantadys est un blog pour venir en aide à toutes personnes en lien avec des enfants dys (apprendre autrement via le mind-mapping, le jeu...) et Ma Vie de Special Mother est un blog sur ma vie de maman, axé sur la maternité, la petite enfance, l'éducation bienveillante et positive.

22 réflexions au sujet de « « Mercredi dys » : Les crises de nos fantadys, trucs et astuces »

  1. Bonjour,
    Je suis Avs et je m’occupe cette année d’un petit garçon de 9 ans, diagnostiqué dysphasique avec probablement qq pbs psychologiques. Son avs précédente a démissionné en novembre car elle n’arrivait pas à gérer les crises. J’ai donc été nommée pour la remplacer en « urgence ». Après un mois très difficile pendant lequel j’ai abondamment été « testée », j’ai fini par mettre en place un « contrat » avec lui : j’ai tout d’abord obtenu de l’école de lui faire acheter une maquette (il est très manuel) que nous faisons ensemble le lundi am,….. si il a obtenu 10 bonhommes souriants dans la semaine écoulée (tableau à l’appui).
    Pour l’instant, ça marche (je lui ai bien expliqué que l’important n’était pas de faire juste, mais de faire;… ce qu’il refusait jusqu’alors), mais il faut tenir bon si le « contrat » n’est pas respecté…
    J’ai l’impression qu’il se retrouve bien dans un cadre plutôt strict, mais juste et bienveillant. Il respecte ses engagement et je respecte les miens, en évitant le « chantage » permanent car je le laisse totalement libre de s’investir ou non dans les efforts.
    En revanche, je ne lui passe rien concernant sa bonne tenue en classe et il est désormais beaucoup plus posé.
    J’espère que cela continuera…!!
    Cordialement

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    • Bonjour et bravo pour ce que vous tentez auprès de ce petit garçon. Lorsque vous parlez du « cadre » nécessaire à ces enfants, il l’est finalement pour tous : strict, juste et bienveillant : 3 composantes indispensables pour pouvoir mettre en place un contrat et éviter les débordements ! J’aime aussi votre sentiment de respect qui ne peut effectivement fonctionner que dans les 2 sens et là, les enfants « dys » y sont souvent encore plus sensibles que les autres. Bonne continuation en tous cas !

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  2. Pour la colère et la frustration, les moyens artistiques fonctionnent bien = « montre-moi comment tu es en colère » en les invitant à faire un dessin (on peut démarrer soi-même le dessin en disant « tu es en colère comme ça ? ou comme ça? » en dessinant soit des ronds, soit un gros gribouillage.
    Ca prend parfois un peu de temps mais l’enfant finit par s’approprier cet outil et l’utiliser spontanément.
    On peut aussi utiliser de la pâte à modeler.

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  3. Bonjour,

    Je suis maman d’un petit Enzo de 7 ans 1/2 qui est dyspraxique visio spatiale, détecté il y a 1 an 1/2, des crises et des gestions d émotions je pourrais passer des journées à en raconter, mais je trouve que le plus dur c est le regard des autres, pour ma part la seule chose qui fonctionne c est de le laisser se calmer seul, si j essaie de rentrer en contact c est pire, par contre quelques heures après on reparle tranquillement, pour essayer de comprendre pourquoi il a eu ce comprendre, le bruit, la foule le sur excité et du coup, il taquine, s énerve…pour cela j évite d avoir trop de monde d un coup à la maison quant aux anniversaires nous faisons ça à l extérieurs géré pas des professionnels afin que tout le monde puisse profiter.Pas facile d être maman d enfant dysfferents, mais l amour fait que nous sommes capables de tout accepter, et tant pis pour les autres qui ne pourront jamais comprendre!!!!!!
    A bientôt
    Letitia

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    • Bonjour Letitia,
      merci d’avoir participé à ce « mercredi dys ». pour léo qui est aussi DVS je ne peux pas non plus tenter de le calmer et le prenant dans les bras par exemple c’est pire ! bonne idée les anniversaires organisés ! Comme je le disais dans mon article je gère vraiment mieux les crises à la maison mais quand il y a beaucoup de monde autour de nous, le regard des autres, qui ne comprennent pas et ne cherchent pas à comprendre, est le plus dur à gérer ! A bientôt 🙂

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  4. Bonjour à toutes,
    voila mon Nico à 8 ans et dyspraxique ; j’ai pas eu le temps plus tôt car c’est mercredi et pas un bon!! Depuis ce matin nous n’avons le droit qu’a des pleurs , des colères bref la fête quoi!!!
    Et la si je peux dire on est content Nico va au ski donc 3 heures sans colères. Même si on sait que se soir avec la fatigue se sera pire!!!
    D’habitude quand on arrive pas a gérer (car il est pas tout seul a devoir le faire) on l’envoi dans notre chambre ou j’ai aménagé un espace (démontable a volonté) avec des couettes , un coussin musical , un projecteur de l’espace , des balles anti-stress (fabriqué avec un ballon et de la farine) et plein de petites choses qui apaisent Nico. Mais la c’était pas possible et nous n’avons pas réussi a le calmer ou a l’apaiser et encore moins savoir ce qu il se passe!
    C’est le problème avec nos enfants ils ne savent pas forcement nous expliquer ce qu’ils ont en tête et pas facile pour nous de toujours déchiffrer.

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    • Bonsoir Elodie, merci pour ton message sur le blog au sujet des crises de ton petit Nicolas. Je trouve ça chouette l’espace que tu as aménagé dans ta chambre, idée à retenir ! C’est clair qu’il faut avoir un décodeur en permanence pour arriver à les comprendre nos fantastiques, comprendre ce qui se cache derrière des mots, des attitudes…pas facile de comprendre pourquoi une petite chose si banale à nos yeux peut prendre une tournure dramatique en moins de deux !

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  5. Bonjour, Letitia, je retrouve exactement mon fils dans ce que vous dites. Je fais comme vous, je laisse passer la crise, si je m’en mêle ça peut prendre des proportions hallucinantes. D’ailleurs je sais pas comment la porte de sa chambre est encore debout à force d’être claquée ! Par ailleurs mon fils 7 ans 1/2 est TDAH multidys en attente de diagnostiques. ( suspission dysphasique, dyslexique) . Par contre il adore le dessin et prend même des cours, je vais tenter l’idée de lui faire dessiner sa colère. Sinon pour l’instant je n’ai pas de recette miracle. Mais vos témoignage me rassure sur le fait qu’il n’est pas seul a avoir ce genre de crise et que la médicalisation n’est peut-être pas obligatoire.

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    • Bonjour Cathy, merci pour votre commentaire. Ici aussi on connait les claquements de porte ! Je pense effectivement que dans la mesure où il aime dessiner l’astuce donnée par Sandrine peut être une bonne idée, à tenter ! Pas de recette miracle, ça c’est sûr, par contre dans la mesure où on peut tenter des choses sans donner de médicaments je trouve que c’est quand même mieux et je suis certaine que peu d’enfants ont réellement besoin de médicaments. A bientôt et bonne soirée

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